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Dirigeants d’entreprises, la période vous offre l’opportunité de repenser la place de votre société !

Pendant cette période sanitaire bousculée, nous l’avons entendu partout et quotidiennement, dans les articles de presse, dans la bouche des femmes et des hommes politiques comme de nos proches, appelé des vœux alors les plus sincères, nous tous ne souhaitions qu’une chose : construire un « monde d’après responsable et sain ». Alors, il est temps de s'y mettre !

Il est vrai que l’enfermement, la restriction des libertés, la litanie des actualités macabres et la peur de l’avenir ont été de nature à nous remettre en question… et pour les plus convaincus, à remettre en questions la Société (à moins que ce ne soit l’inverse 😉).

Le déconfinement progressif a apporté son lot de petits bonheurs retrouvés… et de frustration aussi. Le calme et la lenteur sont des souvenirs déjà lointains, et nos vœux de sobriété ont laissé place aux joies de la consommation retrouvée.

Mais je veux être optimiste. Si les habitudes ne se perdent pas aussi vite que nous pourrions le souhaiter, ce n’est pas pour autant que nous devons céder aux passions critiques des individus et de la Société. Et si, comme le dit Antoine Compagnon, Professeur au Collège de France, « il faut savoir accepter la part de contradiction que nous avons en nous », je veux croire que ces mois ont semé la graine de la conscience générale et que chacun maintenant va progressivement prendre en compte les enjeux environnementaux et sociaux dans ses pratiques quotidiennes. Gageons que les individus sauront le prouver massivement dans les prochains mois et les prochaines années.

Cependant, les individus peuvent-il tout changer à eux seuls ? Pour changer la Société, il faut nécessairement que toutes les parties qui la constituent change aussi solidairement. Les entreprises formant un maillon essentiel de notre Société, elles doivent elles-aussi prendre en compte ce changement. De plus en plus défiées, en souffrance ces dernières années par la perte de confiance de leurs parties prenantes, mises à cause face à la recherche effrénée de profits pour satisfaire leurs uniques actionnaires, les entreprises doivent à présent faire preuve du même sursaut de conscience que les individus ont connu pendant cette période et construire un nouveau monde économique, un après Milton Friedman.

Le temps est venu pour les sociétés de repenser leur place dans la Société.
Ne pas céder aux démons de ce qui les rattachent aux conditions de la défiance : le consumérisme, le cynisme, l’avidité… Et prendre le temps de réfléchir profondément à ce qui forge son existence et ce qui fera la condition de sa durabilité. J’entends certains dire que ce n’est pas le moment, qu’il faut traiter l’urgence économique… mais c’est justement LE bon moment pour jouer son rôle dans la Société et rappeler aux individus les attentes qu’ils ont exprimé ces derniers mois. C’est LE bon moment de construire une dynamique nouvelle et sincère pour forger un monde durable et désirable, LE bon moment de réfléchir à sa raison d’être.

Certaines entreprises formant la communauté des entreprises à mission sont pionnières : la Camif, engagée depuis longtemps, Nature & Découvertes, qui porte sincèrement l’environnement dans son nom, ou encore Danone, qui a annoncé par la voix de son emblématique PDG sa volonté de devenir la première société à mission du CAC40. Mais à l’heure des retours aux bureaux, j’appelle tous les dirigeants à prendre le temps de réfléchir collectivement avec leurs collaborateurs aux enseignements de cette crise, à ce que leurs collaborateurs souhaitent profondément voir dans ce « monde d’après » et au rôle de leur société dans ce nouveau mouvement. 

En réfléchissant à sa raison d’être, l’entreprise et chaque membre qui la constitue trouvera sans doute le sens nécessaire à sa durabilité, et les individus verront encouragée leur volonté d’agir.
Passée cette étape, le besoin de formaliser cet engagement se fera sans doute sentir. Alors, la qualité de société à mission, autorisée par la loi PACTE, vous aidera sans doute à favoriser l’engagement de vos actionnaires, acteurs clés de l’entreprise. Il institutionnalisera également le suivi de vos objectifs avec vos parties prenantes et crédibilisera vos communications par le recours à un auditeur indépendant (Organisme Tiers Indépendant). Pour les plus petites structures ? Pas d’excuse : elles pourront s’engager sans frein dans la démarche, puisque la loi a adapté les exigences à leurs cas.

C’est ainsi que mon associé et moi avons souhaité constituer notre structure, le cabinet N’CO Conseil. Cette démarche est un chemin, et nous en sommes au début. Toutefois, c’est avec plaisir que nous vous partagerons cette expérience dans une volonté d’émulation.

Pour en savoir plus sur les sociétés à missions et comprendre les engagements juridiques du statut, je vous renvoie vers le site de la communauté des entreprises à mission https://www.entreprisesamission.com/ et l’article du cabinet PatchWork Avocats, rédigé récemment : https://patchwork.law/actualite/creation-fonctionnement-et-succes-des-societes-a-mission/. Amis dirigeants, je vous souhaite grand succès dans cette démarche !

Aurélie REBAUDO-ZULBERTY, dirigeante associée de N’CO Conseil