Retour sur le SIBCA 2025
10 septembre 2025
Les conférences du Pavillon Biodiversité & Adaptation Climatique ont rencontré une belle audience sur les trois jours. Merci aux intervenants pour leurs retours d’expérience !
Morceaux choisis des échanges sur le Pavillon Biodiversité :
🎤 Jean-Eric Fournier (Directeur du Développement Durable chez Covivio) : 50 % du PIB mondial sont réalisés grâce à la biodiversité.
🎤Antoine CADI (RESTORE - biodiversity, together) : La restauration mondiale de la biodiversité aurait un coût de 1000 à 1200 milliards de dollars par an. Le défi de la biodiversité en 2025 est comparable à celui du carbone il y a 30 ans. Il est nécessaire d'encourager la création de crédits "nature" au même titre que les crédits carbone.
🎤Jean Guiony (président de l'Institut de la Transition Foncière) : Le coût de l’inaction face à la dégradation ou l’artificialisation des sols est considérable. Les bénéfices liés à la protection et à la valorisation des sols sont estimés 10 fois supérieurs aux coûts !
🎤Célia Darisse (cheffe de projet immobilier durable chez La Poste Immobilier) : La Poste Immobilier s’est fixée l’objectif ambitieux d’améliorer 1 000 000 de m² de foncier d’ici 2030.
🎤Michael van Cutsem (PDG et cofondateur, BEEODIVERSITY) : Toutes les surfaces sont pertinentes à naturaliser, même les plus modestes.
CONFERENCE "Au-delà des incertitudes réglementaires (taxonomie, CSRD), quels indicateurs définir pour piloter une démarche biodiversité ?"
🎤Nicolas VANDERMEERSCH (Responsable Domaine Energie Environnement chez CERTIVEA) : En économie de la biophilie, des chiffres précisent qu’il y a une productivité de +6% lorsqu’il y a une vue sur l’extérieur.
🎤 Daphné Millet (Directrice RSE chez Icade) : La majorité de notre impact sur la biodiversité intervient dans le cadre de nos achats de matériaux. L’extraction de bois, la fabrication de ciment ont un impact sur les espèces, sur la pollution des sols et la raréfaction de la ressource en eau.
🎤 Elodie Le Breton (Directrice Stratégie Durable chez GA Smart Building) : On ne progresse que sur ce qu’on a mesuré. Mais le sujet est trop systémique pour être mesuré par un seul indicateur. Il est important d’aller au-delà de l’exercice du reporting, en engageant des actions et en embarquant les collaborateurs.
CONFERENCE "ZAN (Zéro Artificialisation Nette) vs. TRACE (trajectoire de réduction de l'artificialisation concertée avec les élus) : retour arrière ou nouvelle approche ?"
🎤Margot Holvoet (Institut de la Transition Foncière) : 95% de l’alimentation dépendent des sols. 90% de l’artificialisation se font sur des terres agricoles.
13 régions sur 15 ont intégré le ZAN dans leurs documents de planification régionaux et 75% des SCOT sont modifiés ou en cours de modification pour intégrer le ZAN.
🎤 Bertrand Vignal (Architecte paysagiste chez BASELAND) : Pour nous paysagistes, avoir des « corridors écologiques » est une forme d’échec car cela suppose que nous avons fragmenté et réduit la biodiversité dans des corridors.
🎤 Pierre Laffitte (avocat directeur chez Seban Avocats) : Certes il y a une artificialisation encore très forte mais il y a de plus en plus d’outils juridiques pour lutter contre celle-ci. Nous avons par exemple travaillé sur la rédaction de contrats qui permettent de faire baisser le prix de vente d’un terrain en contrepartie de la poursuite d’objectifs de biodiversité et de construction bas-carbone par l’acquéreur (clause pénale ou de révision du prix).
Retrouvez l'ensemble des conférences en replay : https://lnkd.in/eSHiUgcM













